Rajanigandha Mukherjee

We need peace...
Raja est née dans la petite ville d'Hastinapura, au nord de l'Inde, d'un père brahmane et d'une mère kshatriya. Mais son histoire commence bien longtemps avant sa naissance. Elle prend ses sources dans l'épique récit du Mahabharata avec la chute des Kaurava mais c'est une histoire bien trop longue pour être rappelée ici.

S'étant attiré la défiance de ses pairs suite à son mariage avec la belle Adhita, fille de la lignée maudite de Jayadratha, Indra Mukherjee a beaucoup voyagé en Inde dans l'espoir de trouver la bonne étoile sous laquelle ses projets et sa famille pourraient prospérer. En vain, la mauvaise réputation de l'illustre lignée de Jayadratha le poursuivait où qu'il aille si bien qu'il finit par renoncer et émigrer vers les États-Unis où personne ne redouterait de croiser sa destinée à celle de son épouse et de leurs trois enfants.

Adhita accepta ce choix avec toute l'abnégation d'une fille de bonne famille. Elle insista uniquement pour que malgré leur nouvelle vie américaine, leurs enfants Raja, Krishna et Vikram, continuent à être élevés selon la tradition de sa famille à elle, à savoir la rechercher de l'accomplissement des trois vertus ayant fait défaut à Jayadratha : le Plaisir, la Vertu et la Délivrance finale. Raja reçut donc une éducation stricte mais riche d'enseignement pour le corps et l'esprit.

Elle se rappelle encore de leur arrivée à Ellis Island. Elle n'avait pourtant que cinq ans et cela constitue l'un de ses plus anciens souvenirs d'enfance. Parmi ces autres souvenirs marquants, l'annonce de son entrée à Ilvermorny marquée d'appréhension. Contrairement à ses frères qui montrèrent d'emblée un enthousiasme débordant, Raja, elle accueillit la nouvelle avec méfiance. Quand Vikram et Krishna y virent l'occasion de retrouver leur soeur adorée et de s'éloigner un peu de l'autorité parentale. Elle, de deux ans leur aînée, savait qu'à partir de ce moment, il lui faudrait quitter sa famille et satisfaire à encore d'avantage d'attentes de la part de ses parents.

Elle reçut, comme ses frères deux ans plus tard, une baguette marquée de la maison Jonker, et rejoignit - à la grande déception de ses parents, la maison de Womatou. A voir l'enfant frêle, plutôt silencieuse et terriblement obéissante qu'elle était à son entrée à l'école de magie, son père avait profondément espéré qu'elle soit choisie par le Serpent Cornu, plus proche des principes de la caste des brahmanes. Sa mère quant à elle aurait préféré la voir faire ses études sous l'égide de l'Oiseau-Tonnerre, ce qu'elle aurait pris pour le signe tant attendu de la fin de ce mauvais karma attaché à la lignée de Jayadratha.

Inévitablement, Krishna et Vikram la rejoignirent dans cette même maison, sans grande surprise pour leurs parents. Encore aujourd'hui, avec son air posé et élégant, on s'étonne toujours de découvrir que Raja ait pu être une Womatou. C'est pourtant en parfaite cohérence avec son illustre lignée d'ancêtres guerriers mais aussi et surtout avec sa capacité à prendre des décisions à contre-courant de que l'on attendrait d'elle. Raja est une femme d'une fierté terrible, redoutable dans ses choix dont on ne la fera pas vaciller si elle estime qu'ils sont les bons. Clairement indépendante c'est une duelliste hors pair qui se plait à cultiver cette image de fleur délicate qui semble si bien lui coller à la peau.

Très tôt, tandis que ses frères commençaient à peine à se faire remarquer avec de petites rapines de moindre intérêt, Raja a choisi de suivre les pas de son père en se lançant dans des études respectables. Elle est aujourd'hui installée depuis plusieurs années dans un élégant cabinet à proximité de la place aux Dragots et très fière de la plaque indiquant :


Aujourd'hui, elle jouit d'une réputation bien assise notamment auprès du M.A.C.U.S.A qui lui envoie régulièrement des agents. Raja ne s'étonnerait pas de découvrir que ça ne serait qu'une manœuvre pour surveiller ses deux gangsters de frères, toujours activement recherchés pour vol d'artefacts magiques rares mais qu'importe. Pour l'instant cela ne rejaillit pas sur sa réputation, c'est tout ce qu'elle demande. Elle vient d'ailleurs d'accepter une mission de consultante à l'hôpital de Williamsburg pour les victimes non-maj's d'accidents magiques.