Darius Dibra

❝ Amour passe, douleur demeure.
Le véritable nom de Darius Dibra est Darko Zorìc. Mais garder son véritable prénom et nom n’était pas compatible avec la volonté de sa mère Mila, et de son père Ace, a se cacher du Clan Zorìc, comme l’avait voulu sa propre matriarche – et grand-mère de Darko. Ace cacha sa famille en l’emmenant vivre en Georgie, puis en Turquie, avant de prendre le bateau pour les Etats-Unis. L’idée de mettre un océan entre eux et le clan les réconforta, et c’est en arrivant sur le sol américain, qu’ils se sentirent enfin en sécurité.

C’est en arrivant à New-York, que la famille Dibra naquit. Darko devint Darius, Lazar devint Larazus, et Mila devint Divna. Ace conserva son prénom étant donné qu’il soit assez commun. Ceci étant, il laissa tomber son patronyme pour devenir Dibra.

Ils trouvèrent rapidement un petit appartement dans le Queens, dans le quartier d’Astoria, au dessus d’une épicerie et traiteur grec. Le brassage ethnique du quartier les aida fortement à se fondre dans la masse, et très vite, ils prirent leurs marques. Divna fut approché par le ministère américain afin de lui fournir toutes les connaissances nécessaires sur la législation magique qui dirigeait les Etats-Unis. Le MACUSA l’aida à s’intégrer au sein de la communauté en lui dévoilant les endroits sorciers, afin de l’aider dans l’éducation magique de ses enfants afin qu’ils ne fassent aucune bourde et d’éviter un scandale magique.

L’enfance de Lazarus et Darius se déroula mieux qu’elle n’avait commencé. Ils allèrent dans une école de quartier, où ils apprirent l’anglais et les maths. Ace partait tous les matins très tôt, pour rejoindre les Docks où il travaillait désormais comme déchargeur de bâteau, lui permettant de ramener un salaire suffisant pour vivre à quatre, mais Mila finit par travailler chez un fleuriste à l’angle de 32ème  rue et de 31 Avenue.

Une enfance assez sobre, jusqu’à la réception des lettres pour l’école de sorcellerie, Ilvermorny, qui invita, tour à tour, les enfants Dibra à venir étudier la magie avec d’autres enfants de leurs âges.

Lazarus fut le premier à partir. Darius se souvient avoir attendu toutes les vacances avec impatience pour que son frère lui raconte tout ce qu’il avait vu et fait à l’école. Lazarus lui montra un jour ce qu’il avait apprit en cours de métamorphose, et c’est vraisemblablement à cet instant précis que Darius tomba amoureux de cet art magique. Ce qui se confirma lorsque son choix de baguette – bien que ce soit la baguette qui choisisse le sorcier – fut une Wolfe.

Darius partit avec son frère à Ilvermorny, l’été de ses 11 ans. Si son frère avait été choisi par la statue du Womatou dans le Hall d’entrée lors de la cérémonie de répartition, Darius, quant à lui, vit la statut de l’Oiseau-Tonnerre battre des ailes. C’était avec une joie immense, bien qu’un peu triste de ne pas être dans la même maison que son frère, qu’il intégra sa nouvelle maison.

Ilvermorny est très certainement la période de sa vie dont il est le plus nostalgique. Et c’est probablement un fait qu’il doit partager avec beaucoup de sorciers.

L’étude de la magie avait quelque chose de tellement nouveau que ce petit truc de nouveauté, ce sentiment éprouvé à ces moments-là, il ne les avait plus revécut depuis. Non, Darius n’était pas un dépressif – quoique -, mais ces moments avaient si fort qu’il était don bien difficile pour lui de trouver quelque chose de mieux.

Comme on put le deviner, Darius excella particulièrement en métamorphose. C’était un véritable virtuose de la transformation, tant et si bien qu’il reçut à plusieurs reprises une médaille et la note optimale à ses examens de fin d’années. Son mentor et professeur de Métamorphose fut d’ailleurs très triste de le voir se lancer dans une carrière d’Auror. Pour lui, c’était un talent gâché et une perte pour le monde de la métamorphose.  Mais Darius n’en démordit pas.


Sa formation au sein du MACUSA fut rude, éprouvante et difficile.  La rigueur demandée était intense, le mettant à bout psychologiquement à plusieurs reprises. Déterminé, Darius ne lâcha rien. Il se battit du mieux qu’il put, se surpassant là où jamais il se serait capable de telle prouesse, brillant pour son esprit vif et malin, il parvenait à compenser aisément ce que physiquement, il avait du mal. Encore une fois, son frère l’aida.  Cela dura une semaine, et ce qui devait être à la base une semaine pour souffler, pour relâcher la pression, fut si violente, qu’à son retour au bureau, il était changé. Lazarus le fit jurer de ne jamais raconter à qui que ce soit ce qu’il avait vécu. Quelque part, Darius comprit que Lazarus lui avait fait certaines choses qu’il n’aurait probablement pas du faire… Mais aucune réponse ne sortit des lèvres de son frère, qui s’était juste contenté de lui faire un grand sourire amusé.


Plusieurs années passèrent. Désormais titulaire, Darius est devenu un auror aguerri, mais torturé. Un grand amour est passé par là, rencontrée au travail, alors qu’elle n’était qu’une simple auror en devenir, pour le briser en bonne et due forme.

Lorna.


Ce prénom qu’il avait tant chéri, aujourd’hui, il le détestait. Un amour transformé en haine. Elle lui inspirait beaucoup de choses, mais rien de bons. Il en était réellement tombé raide dingue. Mais lorsque leur relation devint sérieuse, et qu’il se sentit enfin prêt pour fonder une famille, qu’il lui fit part de sa volonté, pensant alors qu’elle serait ravie, elle l’envoya tout simplement sur les roses. Elle ne voulait pas d’enfants. Et ça, ça le brisa.

Darius ne dit rien pendant bien une bonne semaine, tentant de passer outre, mais il n’arrivait plus à ressentir cette magie qui l’animait autrefois lorsque ses yeux se posaient sur elle. Sans s’en vouloir, il s’était éloigné d’elle, pour au final, un jour, lui dire qu’il n’y arrivait plus, qu’il ne pouvait pas concevoir l’idée qu’elle ne veuille pas d’enfants, qu’il était inconcevable, à ses yeux, qu’il ne puisse fonder sa propre famille. Darius était parti, peut-être comme un salaud, peut-être pas, mais la douleur en l’a jamais vraiment quitté.

Toujours Auror, il ne semble plus vraiment lui-même. Il se sait dépressif, car il ne sait passer outre. Elle est là, devant ses yeux, du même côté, traquant les criminels et les mauvais sorciers. Son cœur brûle, comme une branche de Sempremais. Darius est en pleine remise en question…